Bulletins

Bulletin N° 23

Page 7

 

Bulletin N° 23
Octobre 2008

 

COMMISSION « VERITE »


AZF : LE PROCES EN FEVRIER 2009

 

 

 

2- Le produit pelleté est resté, en l'état, dans une benne contenant du nitrate d'ammonium pendant près de 48 heures par vent d'autan – Dans ces conditions, s'il s'était agi d'un mélange de nitrate et de DCCNa comme le prétend la thèse officielle, le DCCNa aurait progressivement réagi sur le nitrate en donnant des mousses(CO2) spectaculaires de coloration jaune vif (produits d'oxydation nitrés) et d'odeur chlorée (HCLO) – Ces observations ont été faites par l'expert judiciaire sur des mélanges reconstitués - Or le 21 au matin en reprenant possession de la benne l'opérateur n'a rien remarqué, si ce n'est une croûte en surface (caractéristique bien connue du nitrate d'ammonium au stockage)

De plus, un opérateur est passé dans le dépôt 221 trois minutes avant l'explosion. Selon la thèse officielle la réaction était alors en plein développement. L'opérateur aurait dû « voir » et surtout « sentir ». Or il n'a rien remarqué…

 

3- La police scientifique a prélevé dans le bâtiment où s'est fait le pelletage au sol une douzaine d'échantillons qui ont été analysés par le laboratoire CATAR-CRITT de l'Institut national Polytechnique de Toulouse. Il n'a été décelé aucune trace de DCCNa.

 

4- Enfin en supposant par absurde qu'il y ait eu du DCCNa, le simple mélange en couches à l'air libre des deux produits entraîne des réactions progressives non explosives (décrites ci-dessus); l'expert judiciaire a procédé pendant un an à de multiples essais de ce type sans jamais avoir observé d'explosion (Il y est parvenu en s'éloignant considérablement des conditions opératoires c'est-à-dire dans une caisse donc en milieu confiné et en humidifiant le nitrate d'ammonium à 12% d'eau)

 

A toute personne objective ayant une connaissance et une expérience de ces produits, il apparaît incompréhensible que l'enquête judiciaire ait pu retenir ce scénario.

 

Où faut-il donc rechercher « L'effet détonateur » ?

Sur le strict plan technique on peut évoquer un détonateur pyrotechnique ou un explosif primaire, on peut évoquer également un brusque et intense apport énergétique par l'énergie électrique, la chute d'un objet incandescent ( météorite, morceau de satellite, …), par un orage atmosphérique ou magnétique ou par un flash de gaz….

Ces hypothèses figurent au dossier mais elles ont été écartées, certaines rapidement.

 

(*) Le DiChloroisoCyanurate de Na : triazine cyclique de formule brute (CNO)3 Cl2 Na

 

LES MYSTERES DU DOSSIER

Des pans entiers du dossier restent inexplorés:

Il est acquis que ce matin là le pôle chimique a fait l'objet de survols aériens à basse altitude, en particulier par un hélicoptère enregistré à proximité fortuitement par une équipe de télévision 15 secondes après l'explosion – L'aéronef et son équipage n'ont jamais été retrouvés, mais ont-ils été vraiment recherchés ?

Comment interpréter les phénomènes précurseurs qui ont précédé dans les 10 secondes l'explosion majeure ( forte électrisation de personnels et de matériels, éclairs, sifflements, ….) ?

Quelle était la nature de cette nappe de « brouillard » épais et bas observé ce matin-là au nord de l'usine, à proximité du dépôt 221, sachant qu'il n'y a pas de brouillard naturel par vent d'autan ? S'il s'agissait d'un gaz, quelle était sa nature, son origine, a-t-il joué un rôle dans la catastrophe ?

Quelle était la nature et la localisation de la première explosion plusieurs secondes avant l'explosion majeure ? Quel lien avec cette dernière ?

Pourquoi l'usine SNPE jouxtant AZF a-t-elle été « isolée » de l'enquête ?

Enfin les menaces préalables et les revendications d'attentat sont-elles à prendre en considération ?

 

L'explication ne pourra être trouvée sans fouiller dans ces « mystères ».

 

Ce procès s'annonce surréaliste; en effet un tribunal va devoir statuer sur des responsabilités sans savoir réellement ce qui s'est passé !

On espère, pour la mémoire des victimes, pour leurs familles et tout simplement pour la vérité due aux toulousains que le tribunal saura reconnaître l'inanité de la thèse officielle et décidera de relancer l'enquête avec de nouvelles équipes compétentes.

Le monde de la chimie ne saurait se satisfaire d'une non-explication de la plus grande catastrophe industrielle française depuis un demi-siècle

 

 

 

Michel Bouchardy

ENSCT 1966

2/2

 

_______________

 

Page 1 : Le Mot du Président

Page 2 :Souvenir 2001: M. Besson

Page 3 :Souvenir 2001: Mme Mausac

Page 4 :Souvenir 2001: M. Coma

Page 5 :Souvenir 2001: M. Mignard

Page 6 :Commission Vérité 1/2

Page 7 :Commission Vérité 2/2

Page 8 :Voyage Maroc

Page 9 :C.R. Voyage Ensérune

______________________________

 

RAPPEL  : permanences tous les mardis de 10 à12h

Téléphone / répondeur : 05 62 11 45 50

Adresse é-mail : azf-ms@wanadoo.fr

Adresse postale  : AZF 143 route d'Espagne

31100 Toulouse

Contactez-nous - Dernière mise à jour : 14/04/2009