Bulletin N° 23

Octobre 2008

CEREMONIE DU 21 SEPTEMBRE 2008

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COMMEMORATION

DU

21 SEPTEMBRE 2001

Pour ceux qui n'ont pu y assister, nous vous faisons part des interventions de J L Besson, de madame M. Mauzac, de J. Coma et de J. Mignard faites lors de cette cérémonie.

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INTERVENTION DE J. MIGNARD

C'est la septième fois que nous nous retrouvons, ensemble, pour évoquer en ce 21 septembre le drame que nous avons connu en 2001. Toutes ces années passées ne suffisent pas à nous faire oublier ceux qui nous ont alors définitivement quittés, les marques que beaucoup d'entre nous portent toujours, les anciens collègues qui, avec leur famille, se sont éloignés contraints d'aller mener leur vie ailleurs.

Nous n'avons rien oublié et même si, pour la plupart d'entre nous, le souvenir est quotidiennement présent, nous sommes aujourd'hui réunis, une fois encore, pour l'évoquer ensemble.

Cette année nous le faisons dans un environnement perturbé par un chantier en permanente évolution qui permettra au site d'accueillir un projet d'avenir. Des fondations d'une usine qui a fait vivre beaucoup de toulousains va naître un complexe qui permettra de veiller sur la santé de ceux qui vont leur succéder.. Bravant l'inconfort que vous pouvez constater, nous avons tenu à nous retrouver sur l'emplacement qui reviendra à tous ceux qui ont travaillé ici. Plus tard, l'an prochain peut être, nous prendrons possession du terrain qui nous a été attribué. Autour d'un monument que l'on doit à l'inspiration de l'un des nôtres, Serge Gianotti, nous positionnerons des souvenirs de ce que fut notre usine. Ainsi ne pourra pas être oublié ce passé qui nous appartient et que personne ne pourra effacer.

Mais il est essentiel de se tourner aujourd'hui vers une nouvelle échéance qui se profile dans un avenir plus immédiat. Dans quelques mois débutera le procès de la catastrophe. Il s'agira pour nous d'un rendez vous important. Certains y voient l'occasion d'une grande réconciliation dans l'oubli, dans l'acceptation définitive d'une explication qui n'en est pas une, dans la consécration des conclusions d'une enquête bizarrement menée et que l'on souhaiterait nous interdire de contester. D'autres, adeptes du politiquement correct et de la sanction à tout prix, espèrent trouver là l'occasion de régler des comptes idéologiques, à travers des condamnations qui apaiseraient leurs rancoeurs et leurs aigreurs.

On peut légitimement penser que les salariés de l'association, dans leur immense majorité, ne rejoindront ni les uns, ni les autres. Ils resteront fidèles aux exigences qu'ils n'ont cessé d'avancer depuis des années, celles qui consistent à exiger la vérité, quelle qu'elle soit, sur ce qui s'est réellement passé.

Mais, ne nous y trompons pas, la tâche s'annonce rude. Déjà, certains, avec l'aide de médias locaux qu'ils ne cessent de solliciter et qui ne leur ont jamais ménagé leur soutien, se positionnent pour le grand règlement de compte dont ils rêvent. A grand renfort de sites dits d'information, parfois abusivement financés par des organisations caritatives, ils s'apprêtent à donner leur opinion sur une usine qu'ils ne connaissent pas et des faits que l'on ignore ou qui restent à démontrer.

Il faudra être vigilants, obstinés et très présents, dés le 23 février prochain, pour pouvoir nous faire entendre. Nos collègues disparus, nos blessures innombrables, notre usine rasée, nos centaines d'emplois perdus, semblent compter peu pour ceux qui, bien que ne représentant plus grand monde, se permettent de parler au nom de toutes les victimes pour parfois quelques carreaux cassés depuis longtemps largement indemnisés.

Mais, en dépit de tous ceux qui depuis sept ans nous ont parfois insultés, accusés ou souvent ignorés nous sommes et serons toujours là, déterminés. Au printemps prochain nous serons au rendez vous pour faire entendre notre exigence de vérité car nous la devons à ceux qu'aujourd'hui nous honorons.

Nous sommes donc rassemblés pour une journée du souvenir mais qui doit être aussi une journée de mobilisation dans l'action dans laquelle nous nous sommes engagés animés d'une légitime exigence de justice et de vérité .

Page 1 : Le Mot du Président

Page 2 :Souvenir 2001: M. Besson

Page 3 :Souvenir 2001: Mme Mausac

Page 4 :Souvenir 2001: M. Coma

Page 5 :Souvenir 2001: M. Mignard

Page 6 :Commission Vérité 1/2

Page 7 :Commission Vérité 2/2

Page 8 :Voyage Maroc

Page 9 :C.R. Voyage Ensérune

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