Bulletin N° 25

Mai 2009

BILAN 

MAITRE FORGET

Nous allons entamer la onzième semaine d'audience. Nous avons donc largement dépassé la moitié de ce procès exceptionnel. Ces audiences sont lourdes, chargées d'émotion, chargées de savoir, chargées de techniques. Elles sont fatigantes et se terminent parfois trop tard.

C'est enfin maintenant que nous abordons la thèse de l'accusation pour appréhender à la fin de ce mois la piste de l'accident chimique qui en est le support.

A ce jour, nous ne savons pas encore. Et, s'il s'agit de l'exprimer clairement, aucune des thèses, des hypothèses, parfois des scénarii envisagés ne peut constituer une explication.

Des hypothèses ont été clarifiées et certains peuvent désormais les écarter. Mais des zones d'ombres subsistent encore ou se sont révélées. Pour autant, elles ne constituent pas en elles-mêmes des explications.

Nous voulons savoir. Nous ne pouvons nous satisfaire de l'imprécision. C'est parce que nous ne savons pas que nous n'écartons aucune hypothèse et que nous posons des questions qui, parfois, dérangent.

Nous ne pouvons pas nous satisfaire des certitudes des uns qui ne permettent aucun exercice critique. Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'incertitudes qui pourraient suffire à d'autres dans le cadre du procès pénal. C'est là notre place dans ce procès : originale, inconfortable mais nécessaire.

Nous voulons donc encore imaginer que le procès pénal qui se déroule sous notre regard critique permettra de comprendre ce qui s'est effectivement passé en ce terrible 21 septembre 2001 au matin.

La vérité judiciaire doit nous permettre de cheminer vers la Vérité. L'idéal serait qu'elle se confonde avec la Vérité.

Jean Luc Forget.

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Page 1 : Le Mot du Président

Page 2 : Bilan de Maître Forget

Page 3 :Résumé des audiences du procès

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